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non fiction - Page 4

  • Non Fiction - Y a-t-il des choses que l'argent ne devrait pas pouvoir acheter?

    Résumé : Enfin en traduction française le livre de Michael Sandel sur les limites morales du marché, qui a été un formidable succès de librairie à l'échelle mondiale.

    Imaginez que vous ayez les moyens de payer quelqu’un qui pourrait vous éviter de faire le pied de grue dans des bâtiments administratifs ou devant la billetterie d’un stade. Qu’y aurait-il de mal à recourir à ses services ? Si vous pouvez rétribuer un sans-abri pour qu’il attende à votre place, pourquoi quiconque se plaindrait de cette transaction profitant à tout le monde ? Et si vous préférez vendre votre billet plutôt que de l’utiliser vous-même, en empochant une plus-value de 10%, pourquoi devrait-on vous en empêcher ?

    A la réflexion, deux arguments peuvent même justifier que l’on fasse prévaloir dans ces cas-là la logique de marché : le premier renvoie au respect de la liberté individuelle, et le second à la maximisation du bien-être ou de l’utilité sociale. N’est-il pas légitime de dire, en effet, que tout individu devrait être libre d’acheter et de vendre ce qui lui plaît tant qu’il ne viole les droits de personne ? En outre, lorsqu’il est démontré que les échanges marchands bénéficient aux acheteurs et aux vendeurs à la fois, ne peut-on en conclure qu’ils sont synonymes de bien-être collectif, et donc parfaitement justifiés ?

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  • Non Fiction - Le devenir monde de l’égalité ?

    Résumé : Les mouvements sociaux les plus récents (printemps arabes, Indignés, occupations) portent une revendication de démocratie : telle est la démonstration des auteurs.

    A l’heure où le cinéma nous propose aussi de regarder le film des frères Arash et Arman T. Riahi, Everyday Rebellion, lequel porte exactement sur ce que Sandra Laugier et Albert Ogien citent pour point de départ de leur travail, à savoir les rassemblements et occupations de places, mouvements de protestation contre les pouvoirs, insurrections civiles, mobilisations, cyberactivismes, appels à la désobéissance, il est bon de se demander comment conceptualiser ces mouvements, au-delà de la seule catégorie d’indigné, peu propice finalement à cerner quelque chose qui pourrait bien dépasser le seul cadre de l’émotion. Ne s’agit-il pas de mouvements qui célèbrent le respect de chacun et du pluralisme des points de vue, organisant finalement l’action collective en veillant à laisser à chacun sa liberté de faire entendre sa voix sans instaurer aucune hiérarchie entre elles ?

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  • Non Fiction - Réceptions de la démocratie

    Résumé : Regards sur les nombreuses critiques et les quelques éloges de la liberté et de l’égalité, depuis leur invention antique jusque dans l’après 11-septembre.

    Pourquoi, au XXIe siècle, s’intéresser encore à la Grèce du Ve siècle av. J.-C.?  L’historienne Claude Mossé, dans un nouvel ouvrage paru en 2013, Regards sur la démocratie athénienne, apporte  des éléments de réponse en adoptant une perspective originale : l’étude de la réception du concept politique le plus grec qui soit – la démocratie – à travers les âges, de son invention à aujourd’hui.

    On ne trouvera pas ici d’histoire des institutions démocratiques en Grèce ancienne, même si quelques repères historiques et théoriques sont donnés dans le premier chapitre, notamment sur les figures fondatrices de la démocratie : Solon, Clisthène, Éphialte ou encore Périclès. L’intérêt se porte sur les concepts de liberté (eleutheria ) et d’égalité (isonomia ) liés intrinsèquement à la démocratie depuis ses origines. C’est  la fortune de l’idée de démocratie en tant qu’elle est associée à la liberté et à l’égalité que l’auteur nous propose d’explorer à différentes époques : le rejet et les critiques dont elle a parfois fait l’objet, mais aussi ses succès et sa réutilisation politique.

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  • Non Fiction : Tribune – La guerre à Gaza: les humanistes contre Israël ?

    Indiscutablement, les dernières manifestations en Europe en soutien aux Palestiniens de Gaza – que ce soit à Barbès, Sarcelles ou encore à Berlin et Vienne – ont montré que quelques centaines de jeunes, voire de moins jeunes, ont saisi l’occasion pour donner libre cours à leur antisémitisme. Celui-ci prend sa source dans différents milieux, selon qu’il s’agisse en France des dieudo-soraliens plus ou moins conspirationnistes, des Loups gris turcs en Allemagne ou encore de ceux qui, sous couvert « d’antisionisme », ne reconnaissent pas la légitimité de l’Etat israélien. Inversement, force est de reconnaître que des représentants officiels des communautés juives européennes ont à nouveau fait le choix de soutenir aveuglément la coalition entre la droite et l’extrême droite en Israël et que des membres de la Ligue de défense juive et du Betar ont ouvertement tenu des propos racistes à l’encontre des manifestants pro-Palestiniens. 

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  • Non Fiction : Manifeste pour une démocratie représentative non-élective

    Résumé : Un livre-manifeste puissant, de la part d'un écrivain belge iconoclaste.

    Le livre de David Van Reybrouck Contre les élections, paru récemment aux éditions Actes sud, s'ouvre sur le constat d'une crise de la démocratie représentative tenant principalement au fait que celle-ci présente de moins en moins de légitimité aux yeux des citoyens (pp. 11-28). Cette crise de la démocratie présente selon David Van Reybrouck trois symptômes : il y a d'abord la montée d'un taux d'abstention endémique, de moins en moins de personnes se déplaçant pour aller voter, même dans les scrutins traditionnellement mobilisateurs (p. 18). Il faut noter ensuite l'inconstance des électeurs qui choisissent d'accorder leur suffrage à tel ou tel candidat sans que cela témoigne d'une adhésion profonde au programme en question, d'autant que la « volatilité électorale », attestant d'un flottement des électeurs dans leurs choix, se serait grandement amplifiée depuis les années 1990 (pp. 19-20). Pour couronner le tout, la crise de légitimité de la démocratie s'accompagne d'un discrédit jeté sur les partis politiques (la même chose vaut d'ailleurs en ce qui concerne les syndicats) auxquels de moins en moins d'individus choisissent d'adhérer (pp. 20-21).

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  • Non Fiction : Changeons d'agriculture

    Résumé : « Changeons d'agriculture » a paru dans la collection « Domaine du possible », dédiée à la mise en lumière des actions qui, souvent à petite échelle, recherchent des alternatives écologiques et sociales à la crise profonde que connaissent nos sociétés

    Agronome, ancien salarié de la Fédération nationale d'agriculture biologique, Jacques Caplat, après s'être consacré à la démonstration, dans un premier ouvrage, que l’agriculture biologique peut nourrir le monde , nous propose aujourd'hui un livre synthétique et pédagogique, en trois chapitres, pour tracer le chemin d'une transition vers des agricultures biologiques.

    Le livre débute par un chapitre reprenant le message principal du premier livre : « l'agriculture biologique est la plus performante pour nourrir l'humanité »  . En faisant œuvre de beaucoup de pédagogie – notamment via un glossaire – et dans un style clair, l'auteur redéfinit l'agriculture conventionnelle comme un modèle agronomique et économique dépassé dont la poursuite ne mène qu'à des catastrophes. Deux idées fortes illustrent ce propos : la première est que le modèle agricole mise en place après la Seconde Guerre Mondiale est basé sur deux préceptes qui se sont aujourd'hui complètement inversés. Le premier précepte est celui de l'énergie bon marché et le second celui d'une pénurie de main d’œuvre. La deuxième idée forte est que la recherche de la spécialisation en agriculture (monocultures pures, itinéraires techniques standardisés...) est une erreur agronomique et écologique.

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  • Non Fiction : Du passé (révolutionnaire) faisons table rase ?

    Résumé : La chercheuse Mélanie Lamarre confronte les romans d’Olivier Rolin et d’Antoine Volodine pour les inscrire, à partir d’une lecture sociocritique, dans une écriture de la perte et de la nostalgie de l’idéal révolutionnaire des années 1970.

    Le sociologue Henri Mendras nomme les années 1965-1984 la « seconde révolution française ». Il étudie les profondes mutations qui ont lieu en France pendant cette période : la croissance économique d’après-guerre et l’avènement de la société de consommation, la montée des classes moyennes, l’accès aux études supérieures, l’influence des médias : radios, télévisions. Depuis 1962, la fin de la guerre d’Algérie, le pays est en paix. Sous la constitution de la Ve République, instaurée en 1958, alternent avec régularité des présidences de droite et de gauche. La jeunesse a le sentiment de pouvoir décider de sa vie et se révolte, en mai 1968, contre les institutions de l’ancien modèle, dans les domaines des mœurs, du travail, de l’université, de la condition des femmes et des homosexuels. On entend parfois quelques faibles échos, les slogans de cette jeunesse en révolte : « Plus je fais l’amour, plus j’ai envie de faire la révolution, plus je fais la révolution, plus j’ai envie de faire l’amour », « Ne pas perdre sa vie à la gagner », « Les structures ne descendent pas dans la rue ». Ce sont des « années de rêve » qui donnent suite aux « années de poudre », si l’on reprend les deux tomes du livre Générations de Hervé Hamon et Patrick Rotman. La grève a été générale en 1968. Puis la roue a tourné, des réformes sont entérinées, les ouvriers et les étudiants reprennent le chemin des usines et des écoles… pour la plupart.

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  • Non Fiction : Union européenne, la construction d'un engagement

    Résumé : Mêlant anecdotes personnelles et construction européenne, l'auteur pose les bases historiques et humanistes de l'Union; pour y croire toujours.

    Descendant de la génération 68 et parent de la génération Z, Guillaume Klossa appartient à celle qui a grandit au même rythme que la Communauté puis l’Union européenne. « Une jeunesse européenne » retrace son parcours, où chaque étape de sa vie est décrite et corrélée aux avancements de la construction européenne. Cet essai relate quarante années de faits européens et de détails personnels, parfois peu révélateurs. Retenons surtout un récit empreint d’humanisme; l’humanisme qui porte les convictions de l’auteur, le même qui fonde notre Histoire et qui pourrait animer notre avenir.

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  • Non Fiction : Du passé (révolutionnaire) faisons table rase ?

    Résumé : La chercheuse Mélanie Lamarre confronte les romans d’Olivier Rolin et d’Antoine Volodine pour les inscrire, à partir d’une lecture sociocritique, dans une écriture de la perte et de la nostalgie de l’idéal révolutionnaire des années 1970.

    Le sociologue Henri Mendras nomme les années 1965-1984 la « seconde révolution française ». Il étudie les profondes mutations qui ont lieu en France pendant cette période : la croissance économique d’après-guerre et l’avènement de la société de consommation, la montée des classes moyennes, l’accès aux études supérieures, l’influence des médias : radios, télévisions. Depuis 1962, la fin de la guerre d’Algérie, le pays est en paix. Sous la constitution de la Ve République, instaurée en 1958, alternent avec régularité des présidences de droite et de gauche. La jeunesse a le sentiment de pouvoir décider de sa vie et se révolte, en mai 1968, contre les institutions de l’ancien modèle, dans les domaines des mœurs, du travail, de l’université, de la condition des femmes et des homosexuels. On entend parfois quelques faibles échos, les slogans de cette jeunesse en révolte : « Plus je fais l’amour, plus j’ai envie de faire la révolution, plus je fais la révolution, plus j’ai envie de faire l’amour », « Ne pas perdre sa vie à la gagner », « Les structures ne descendent pas dans la rue ». Ce sont des « années de rêve » qui donnent suite aux « années de poudre », si l’on reprend les deux tomes du livre Générations de Hervé Hamon et Patrick Rotman. La grève a été générale en 1968. Puis la roue a tourné, des réformes sont entérinées, les ouvriers et les étudiants reprennent le chemin des usines et des écoles… pour la plupart.

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  • Non Fiction : Les inégalités de A à Z

    Résumé : Un instrument de pensée, d’analyse et de polémique fort pertinent a été conçu autour de la catégorie d’inégalité, par quelques 200 spécialistes des sciences sociales. 

    C’est presque un « bonheur » (mais la rubrique n’y existe pas, pas plus que ses pôles de confusion : « consommation » et « bien être ») d’ouvrir un tel Dictionnaire des inégalités par la notion d’« Abolition de l’esclavage ». Ainsi le ton est-il donné par l’ordre alphabétique même. L’article portant sur cette question (signé Françoise Vergès) ne se contente pas de définir cette abolition, et donc de signaler comment l’esclavage a été délégitimé. Il rappelle les grandes étapes chronologiques de cette dernière, et fait droit aux différentes abolitions dans le monde, avant de célébrer un droit actuel d’ingérence dans le cas de découverte de populations réduites en esclavages, de quelque type que ce soit. La deuxième rubrique (Sandrine Dauphin) est non moins ouverte sur le monde contemporain. Il s’agit de « Action positive » ou « Discrimination positive » relative au sexe (association possible avec de nombreuses autres entrées : « Citoyenneté », « Genre », « Sexage »,...), à la couleur de peau ou à la répartition des biens sociaux, fondée sur la reconnaissance d’une différence, ou même divergence, entre l’égalité formelle et l’égalité réelle (des droits).

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  • Non Fiction - Soft power, hard power et smart power : le pouvoir selon Joseph Nye

    Résumé : Avec ce nouvel ouvrage, l'internationaliste américain poursuit sa réflexion sur la notion du pouvoir étatique au XXIe siècle. Après avoir défini le soft et le smart power , comment Joseph Nye voit-il le futur du pouvoir ?

    En Relations Internationales, rien n'exprime mieux le succès d'une théorie que sa reprise par la sphère politique. Au XXIe siècle, seuls deux exemples ont atteint cet état : le choc des civilisations de Samuel Huntington et le soft power de Joseph Nye. Deux théories américaines, reprises par des administrations américaines. Deux théories qui, de même, ont d'abord été commentées dans les cercles internationalistes, avant de s'ouvrir aux sphères politiques et médiatiques.

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